Euronext Le blé marque le pas, faute d'éléments haussiers
La progression des prix du blé était à l'arrêt, vendredi à la mi-journée, faute d'éléments de nature à soutenir les cours, même si le marché reste tendu en termes de rapport entre l'offre et la demande.
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« On sait que le bilan mondial a un peu évolué et que le monde n'est plus aussi serein. On voit qu'on a moins de blé en Russie, moins de blé dans l'UE, moins de blé aux États-Unis, peut-être moins de blé au Canada », a rappelé Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage, lors d'un entretien à l'AFP. L'organisme statistique canadien Statcan doit s'exprimer lundi, et pourrait confirmer les craintes concernant un fort recul de la production dû à la sécheresse.
Le département de l'Agriculture canadien table d'ores et déjà sur « une estimation de production tous blés (blé tendre et blé dur) à 20,18 millions de tonnes seulement contre 35,19 millions l'an passé », a indiqué le cabinet Agritel dans une note publiée vendredi.
À l'inverse, « on a peut-être des pays comme l'Ukraine, la Bulgarie, la Roumanie qui tirent leur épingle du jeu et rebondissent au niveau production », a indiqué M. Vercambre, d'autant que ces pays, gros producteurs de maïs, sont « très agressifs » sur le marché du blé, pour vendre cette céréale avant de récolter leur maïs.
#ROMANIA ???????????? lead the Black Sea Basin pack of #wheat sales to #Egypt via #GASC. With today total sales are 1.020.000 tons for 2021-2022 marketing year. Thank you mother land for your wealthy crops this year ! pic.twitter.com/evq4V7goyE
— Romanian AGRI Column (@Agricolumn_EU) August 18, 2021
Selon les dernières estimations, la Russie verrait sa production de blé reculer de 12 millions de tonnes par rapport à l'an dernier. À l'inverse, l'Ukraine, par exemple, verrait sa production progresser de 7 à 8 Mt.
Autre facteur susceptible de peser un peu, au moins momentanément, sur les prix, le fait que « les gens se disent que ça peut être de bons prix pour vendre », a indiqué M. Vercambre. « Ce qui pèse aujourd'hui, c'est surtout l'absence d'éléments haussiers qui fait que le marché corrige un peu », a-t-il conclu.
Vers 13h15 (11h15 GMT) sur Euronext, la tonne de blé meunier reculait d'un euro sur l'échéance de décembre à 250 euros et était inchangée sur l'échéance de décembre à 247,50 euros, pour un peu plus de 10 000 lots échangés.
La tonne de maïs, elle, reculait de 75 centimes sur l'échéance de novembre à 221,75 euros, et à l'inverse progressait de trois euros sur l'échéance de janvier à 226,50 euros, pour une bonne centaine de lots échangés.
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